"Face aux défis que représentent le dérèglement climatique, l’épuisement des ressources et le risque d’un accident nucléaire, les fondateurs de l’Association NégaWatt se sont donné pour objectif de montrer qu’un autre avenir énergétique est non seulement réalisable sur le plan technique, mais aussi souhaitable pour la société.
Association à but non-lucratif créée en 2001, NégaWatt est dirigée par un collège de membres actifs, la Compagnie des NégaWatts, qui rassemble une vingtaine d’experts impliqués dans des activités professionnelles liées à l’énergie. Tous s’expriment et s’engagent à titre personnel au sein de l’association." Negawatt.org
Critiques :
"Le scénario NégaWatt se fonde sur des hypothèses techniques ambitieuses concernant les possibilités de réduction de consommation et la capacité de faire face à la variabilité des énergies fluctuantes (43,44). Le scénario négaWatt n'est qu'un scénario, il reste donc à trouver des financements et des techniques qui permettent de le faire vivre (45). La mise en œuvre du scénario négaWatt nécessitera de créer des mécanismes incitatifs politiques et financiers qui le rendront possible (46).
Selon le journal La Décroissance, alors que l'association négaWatt aurait pu constituer une alliée, elle ne fait que perpétuer le système en promettant de diviser par 4 la consommation d'énergie sans abandonner la moindre once de confort (par confort, il faut entendre mode de vie) (47). Toujours selon le journal (48), l’association négaWatt, tout en libérant notre conscience du poids du nucléaire et des énergies fossiles, réussit l'exploit de ne pas remettre en cause notre mode de vie. Le triptyque négaWatt commence certes par la sobriété, mais une sobriété qui n’ébranle pas notre société de consommation. C’est tout au plus une sobriété qui « [fait] durer les smartphones un peu plus longtemps, au lieu de les jeter tous les ans […] ». L’efficacité, qui consiste à utiliser des ampoules de basse consommation, des réfrigérateurs de classe A+ ou encore des voitures hybrides fait appel à toujours plus de technique. Quant aux énergies renouvelables, elles font l’objet de la critique la plus sévère. Dans le monde tel que le voient les ingénieurs de négaWatt, pas un seul recoin des provinces ne reste inexploité pour approvisionner en énergie les métropoles, qu’il s’agisse de « soleil, vent, cours d’eau, forêts, résidus agricoles ». Par ailleurs, La Décroissance se lance dans une violente critique contre les usines à biogaz (vecteur énergétique sur lequel repose la transition selon l'association négaWatt). Selon La Décroissance, des norias de camions acheminent des tonnes et des tonnes de matière organique pour alimenter ces usines industrielles, et pour les vider des digestats. Ces derniers sont de piètre qualité agricole. En effet, les antibiotiques et les hormones ne sont pas décomposés par le procédé, l'azote est transformé en ammoniac très polluant. Le digestat est enfin trop pauvre en carbone (49,50).
Le magazine Reporterre formule une critique assez similaire à celle émise par le journal La Décroissance . En effet, selon eux, la transition énergétique conduit à industrialiser la campagne à une vitesse inédite. Ainsi, ils dénoncent l'hypocrisie selon laquelle « on n’a plus le droit de retourner les prairies [considérées] comme pièges à carbone, [mais] jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la transition énergétique! » (51) pour alimenter les digesteurs destinés à produire du biogaz.
L'association négaWatt se montre optimiste en matière de numérique. À l'opposé, the Shift Project, présidé par Jean-Marc Jancovici, contredit cette vision optimiste, et fait le constat inquiétant d'une empreinte énergétique numérique en croissance de 9 % par an (52)."
Source : Association négaWatt. (2019, novembre 18). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 06:08, novembre 18, 2019 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Association_n%C3%A9gaWatt&oldid=164615199.
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